Les industries agricoles et alimentaires ont été de fait, Yannick Botrel, très négligées dans le PIA 1. Une première action a été menée dans le PIA 2, par FranceAgriMer, à l'initiative de Stéphane Le Foll. Nous avons souhaité l'orienter, dans l'esprit du PIA, vers le soutien à l'innovation. La chance a voulu que l'on ait demandé un rapport, et notamment élaboré par le président de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), François Houllier, et à Pierre Pringuet, qui a été longtemps le patron de Pernod-Ricard, qui propose beaucoup d'actions dans l'esprit du PIA et de nature à soutenir nos industries agricoles et alimentaires. Il est en effet regrettable que notre rang décroisse, dans ce domaine où la France excelle, et qui se trouve pourtant dépassée par l'Allemagne ou les Pays-Bas en termes d'exportations. Le rôle du PIA est de faire en sorte d'inverser la tendance et j'espère que le PIA 3 s'inspirera de ce rapport pour redynamiser le secteur.
Sur le projet de système de certification européenne je vous adresserai, François Marc, une réponse écrite plus précise que je ne pourrais le faire ici.
La plate-forme de conseil en investissement a eu ce résultat positif que la France est, comme je l'ai dit, le pays qui a reçu le plus de crédits du plan Juncker. Le système de la BEI, cependant, n'est pas adapté pour traiter de petits projets émanant de PME. Un effort est donc engagé pour regrouper les demandes, en lien avec la Caisse des dépôts et consignations, et je crois que ce système fonctionne bien.
Vous m'interrogez, madame la présidente, sur les actions qui ont, il est vrai, mis du temps à démarrer ; Ainsi, en est-il de l'action « Ville durable », car il s'agit d'un domaine où l'innovation implique une approche conjointe de nombreux partenaires. Fin 2015, nous avons désigné vingt territoires lauréats qui recevront, dans un premier temps, une aide à l'ingénierie, pour transformer l'idée en projet concret avant de recevoir, dans un deuxième temps, si tout se passe bien, l'ensemble des crédits de subvention. C'est certes un projet lent à démarrer, mais qui, loin d'être abandonné, réussit bien et lancera une dynamique d'innovation urbaine, une voie que nous continuerons à suivre dans le PIA 3. Un rapport a montré que l'on peut développer des territoires d'innovation, à la fois efficaces au plan environnemental et de nature à améliorer la qualité de vie des habitants, en augmentant ce que l'on appelle le « reste à vivre » des ménages.