Intervention de Franck Montaugé

Commission des affaires économiques — Réunion du 27 avril 2016 à 10h00
Audition de M. Jean-Bernard Lévy président-directeur général d'électricité de france

Photo de Franck MontaugéFranck Montaugé :

Depuis ces quinze dernières années, EDF évolue dans un processus de libéralisation impensé. Impensé par l'État et les gouvernements successifs comme par les dirigeants de l'entreprise. La situation actuelle, qui est extrêmement préoccupante, nous conforte dans l'idée qu'il n'y a pas de vision claire ni partagée. On assiste au dépeçage progressif de l'un des plus grands énergéticiens au monde, comme le montre encore l'injonction bruxelloise de libéralisation de la production hydraulique. Nous avons connu des disparitions de grandes entreprises dans d'autres secteurs et EDF n'est pas à l'abri. Il faut par conséquent en revenir aux principes qui ont guidé la nationalisation des entreprises énergétiques il y a soixante-dix ans : indépendance énergétique, péréquation tarifaire, sollicitation modérée de l'État et modèle social exemplaire. C'est comme cela qu'EDF a contribué à notre compétitivité, à notre souveraineté et au rayonnement international de notre pays. Il faut donc maintenir ce cap tout en l'adaptant aux enjeux de la transition énergétique et en s'opposant à la financiarisation des marchés de l'énergie. Vous l'avez dit, monsieur le Président, le modèle de marché actuel n'est pas durable. Il s'agit là d'une question politique majeure qui orientera le devenir d'EDF, dont la stratégie industrielle doit être au bénéfice premier des consommateurs et des entreprises.

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