En illustration des propos précédents, j'indiquerai que lorsque j'étais jeune médecin, en 1978, mes actes étaient tarifés 37 francs, soit seulement trois fois moins que les niveaux actuels : le coût de la vie a augmenté bien plus vite.
S'agissant des centres d'examen, il m'est arrivé de recevoir des bilans de santé révélant des pathologies que je traitais depuis des années. Sans un meilleur ciblage, ces coûteux outils de dépistage resteront inefficaces.
Enfin, vous n'abordez pas la question des transports sanitaires. Comment répartir entre les conseils généraux et les caisses d'assurance maladie la prise en charge des transports sanitaires ? Commencer par appeler les pompiers est devenu un réflexe. Les interventions des services départementaux d'incendie et de secours (Sdis) ont augmenté de 5 % ! La charge devient prohibitive pour les conseils généraux. Il faudrait trouver une solution.