Je vous remercie, monsieur le secrétaire d'État, de vos propos rassurants, d’ailleurs corroborés localement par le P-DG de l’entreprise. Malgré tout, mon inquiétude persiste.
Plusieurs scénarios ont été envisagés.
Soit il n’y a pas de repreneur. Il faut alors envisager la fermeture de la raffinerie et l’effet domino qu’elle pourrait entraîner, qui pourrait conduire, à terme, à l’arrêt du site tout entier. Dans ce cas, je souhaiterais connaître de façon définitive la position de l’État sur le Oil Tanking que la chambre de commerce et d’industrie de Marseille souhaite développer et qui aboutirait nécessairement, je le répète, à la fermeture d’au moins une raffinerie sur le pourtour de l’étang de Berre.
Soit il y a un repreneur sur le seul périmètre de la raffinerie, sans investissement majeur ; cependant, un tel repreneur sera très difficile à trouver, la raffinerie seule n’étant pas suffisamment rentable.
Ces deux scénarios sont ceux que nous craignons le plus.
Il peut également se présenter – le rôle du Gouvernement est à cet égard essentiel – un repreneur sur le seul périmètre de la raffinerie avec un investissement majeur, c'est-à-dire la création d’un hydrocraqueur, ce qui est possible avec un acquéreur producteur. Cependant, ce scénario, si intéressant soit-il, nécessitera des aides fortes de l’État, c’est pourquoi je vous en fais part, monsieur le secrétaire d'État.
Autre scénario, le périmètre de la vente peut être ouvert sur une partie du site – port, raffinerie, vapocraqueur. En ce cas, la probabilité de trouver un repreneur est moindre, du fait du risque d’éclatement du site et de la perte de synergie pour tous les acteurs.
Il peut encore se produire une reprise de l’ensemble du site…