Intervention de Jeannette Bougrab

Réunion du 12 juillet 2011 à 9h30
Questions orales — Enseignement du breton dans l'agglomération de saint-brieuc

Jeannette Bougrab, secrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, chargée de la jeunesse et de la vie associative :

Monsieur Kerdraon, tout d’abord, je vous prie de bien vouloir excuser Luc Chatel, qui ne peut être présent ce matin pour vous répondre.

L’éducation nationale consent un effort important en faveur de l’enseignement des langues vivantes régionales. Luc Chatel l’a d’ailleurs souligné ici-même le 30 juin dernier, à l’occasion de l’examen de la proposition de loi de votre collègue Robert Navarro.

Comme M. le ministre de l’éducation nationale l’a rappelé, cet effort passe par des programmes qui ont été profondément rénovés ces dernières années afin de permettre leur inscription dans le cadre européen commun de références pour les langues, par des modalités d’enseignement diversifiées et par les moyens, importants, que l’État consacre à cet enseignement.

Ainsi, en ce qui concerne le breton, sur lequel vous avez appelé l’attention du Gouvernement, 74 professeurs certifiés ont été recrutés depuis 1990 et 20 professeurs des écoles bivalents l’ont été à la session de 2010. Au total, au cours des dix dernières années, ce ne sont pas moins de 1 339 postes de professeurs des écoles qui ont été proposés dans le cadre de ces concours spéciaux, toutes langues régionales confondues. Si près de 200 000 élèves suivent en France un enseignement de langue et de culture régionales, ils sont près de 23 000 dans l’académie de Rennes.

En ce qui concerne l’agglomération de Saint-Brieuc, sur laquelle vous attirez notre attention, je vous confirme que l’enseignement optionnel de breton ne sera plus assuré au lycée Ernest-Renan pour une raison simple : l’extrême faiblesse des effectifs qui est constatée depuis plusieurs années.

Ainsi, le maintien de cette option à la rentrée de 2010 était conditionné à l’inscription d’au moins dix élèves. Or il n’y a eu que trois inscriptions. Les autorités académiques en ont donc tiré les conséquences en ne proposant plus l’enseignement du breton à la rentrée 2011. Vous noterez cependant que la filière bilingue du collège Jean-Macé est, quant à elle, maintenue malgré, là encore, la faiblesse des effectifs : trois élèves en quatrième, cinq en cinquième et trois en sixième.

Enfin, vous savez que des actions sont menées depuis plusieurs années par les services du rectorat, en liaison avec les collectivités territoriales, afin de créer un second site bilingue dans le premier degré public en complément du site de l’école du Grand-Clos. Malheureusement, aucune des pistes explorées, notamment à Ploufragan et Langueux, n’a pu aboutir en raison d’une demande parentale insuffisante. Cependant, les autorités académiques ont exprimé, à plusieurs reprises, leur volonté de mettre en place un second site dès que possible.

Vous le voyez, l’enseignement des langues régionales est loin d’être négligeable dans notre pays, et les moyens qui y sont consacrés, dans un contexte budgétaire difficile, permettent de répondre à la demande des élèves et de leurs familles, lorsqu’elle existe.

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