Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le plan de réorganisation de Météo France pour les années 2012-2017 pourrait conduire à la fermeture, du centre météorologique d’Auch en 2015, ce qui serait très dommageable.
Éloigné des grandes métropoles, le Gers, département essentiellement rural, vit de l’agriculture et du tourisme. La suppression de ce service public météorologique local serait extrêmement préjudiciable au suivi des évolutions du temps, essentiel à ces deux secteurs vitaux pour l’économie locale.
Les agriculteurs font totalement confiance à la précision des prévisions du centre local et décident ainsi du moment le plus opportun pour leurs semis, leurs traitements et leurs récoltes, si dépendants des aléas climatiques.
De plus, une connaissance précise des évolutions des conditions météorologiques permet d’atténuer les effets des orages, fréquents en été, et de gérer au mieux, dans le temps, des festivals nombreux et de grande notoriété, en assurant une plus grande sécurité de leur accès et de leur déroulement. À titre d’exemple, le festival Jazz in Marciac draine jusqu’à 230 000 visiteurs sur deux semaines, soit 14 000 à 15 000 visiteurs par jour.
En hiver, ce sont les services organisant le ramassage scolaire qui s’adressent au centre local pour juger de l’état des routes, déjà problématique.
Ce centre opérationnel a également été au premier plan dans la gestion des crises provoquées par les récentes tempêtes dévastatrices.
Enfin, le centre de Météo France d’Auch est situé sur l’aérodrome, au cœur de l’Aéroparc d’Auch et du Gers, récemment labellisé pôle d’excellence rurale, appelé à accueillir des aéronefs de plus en plus nombreux pour aménagement et révision. Il est impensable qu’un pôle d’excellence rurale aéronautique en plein essor perde son centre de prévisions météorologiques !
J’ajoute que la localisation de ce centre de prévisions météorologiques entre la vallée de la Garonne et le massif des Pyrénées, est beaucoup plus justifiée que celle du centre d’Agen, afin d’éviter la formation d’un « désert météorologique », dangereux pour le trafic aérien.
Pour toutes ces raisons, il est nécessaire de maintenir le centre d’Auch, élément constitutif de l’économie locale.