Intervention de Thierry Mariani

Réunion du 12 juillet 2011 à 9h30
Questions orales — Impact de la réorganisation des centres météo-france sur le gers

Thierry Mariani, ministre auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé des transports :

Monsieur le sénateur, le resserrement de l’organisation territoriale de Météo France est une des orientations du contrat d’objectifs et de performance signé en 2009 avec l’État, par cet établissement public placé sous la tutelle du ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement.

Ce document répond non seulement aux recommandations formulées par la Cour des comptes et par les commissions des finances de nos deux assemblées parlementaires, mais également à un objectif fixé en 2007, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques.

Si cette réorganisation vise à une optimisation de l’utilisation des moyens disponibles et à une concentration des ressources sur les enjeux majeurs de la météorologie, elle prend aussi en compte l’évolution des métiers et des techniques, ainsi que les caractéristiques climatiques de notre pays. Nathalie Kosciusko-Morizetveille tout particulièrement à ce que celle-ci s’effectue dans des conditions exemplaires au regard des missions de Météo France, en particulier en matière de prévision et de prévention des risques.

Afin de conserver une excellence scientifique reconnue sur le plan international, notamment en matière de prévision numérique du temps et de modélisation du climat, la nouvelle organisation de Météo France bénéficiera des progrès techniques accomplis, de l’utilisation des données d’observation, de l’acquisition de nouveaux matériels et de la mise en place de nouvelles procédures, plus efficaces et plus modernes.

Quant aux informations météorologiques en direction des acteurs publics ou privés, comme les organisateurs de festivals que vous évoquiez, elles circulent aujourd’hui essentiellement à partir de sources interrogeables à distance, telles que le kiosque téléphonique, la messagerie électronique et le site internet de Météo France, voire des sites dédiés, qui s’ajoutent aux médias nationaux et locaux.

Tous ces progrès techniques permettent de maintenir l’expérience acquise sur le terrain, sans affecter en aucune façon le niveau de qualité et de précision des prestations.

En dépit de la réduction du nombre de sites, Météo France conservera, demain, le réseau d’information météorologique le plus dense d’Europe.

Cette réorganisation des services prévoit une large information des agents, ainsi qu’une mise en œuvre très progressive, de 2012 à 2017.

L’établissement public donnera, trois années à l’avance, la liste des sites concernés et cette annonce sera suivie d’une concertation entre le préfet, les élus et les parties concernées.

La liste des fermetures prévues en 2014 a ainsi été présentée au conseil d’administration de Météo France au début de ce mois de juillet et les préfets concernés, dont naturellement le préfet du Gers, seront prochainement saisis.

Pour le centre départemental d’Auch, dont la fermeture a été envisagée, après un examen attentif des particularités météorologiques, économiques et sociales du territoire, à l’horizon 2015, la procédure d’information et de discussion au niveau local sera lancée à l’été 2012. Elle permettra de répondre aux inquiétudes et aux interrogations de l’ensemble des usagers, notamment en ce qui concerne qui concerne les besoins liés aux spécificités rurales et touristiques du département.

Concrètement, la prévision météorologique sera désormais traitée aux niveaux national et interrégional. Pour le Gers, elle sera assurée par le centre territorial de Toulouse, également chargé des départements de la Haute-Garonne et de Tarn-et-Garonne, puis par le centre de prévision interrégional Aquitaine et Midi-Pyrénées, situé à Bordeaux.

Les prévisionnistes du centre interrégional, présents 24 heures sur 24, assureront l’adaptation de cette prévision aux neuf départements concernés, pour répondre aux besoins des divers utilisateurs, tels que la sécurité civile, les acteurs économiques et du monde agricole, les organes d’information ou encore les organisateurs de manifestations culturelles, mais également des partenaires de Météo France, notamment EDF et la SNCF, afin de leur procurer des outils adéquats d’aide à la décision.

Quant à l’assistance météorologique fournie à la plate-forme aéronautique d’Auch, que vous avez également évoquée, elle s’inscrit désormais dans la mise en œuvre des réglementations du ciel unique européen, en étroite coordination avec la direction générale de l’aviation civile. Les services aéronautiques, pour cette plate-forme, sont d’ores et déjà assurés à distance depuis Bordeaux, comme c’est également le cas pour celles d’Agen et de Bergerac.

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