Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le service de la branche de Saint-Germain-en-Laye du RER A connaît une forte dégradation, qui pénalise considérablement les usagers.
Ces problèmes concernent principalement le trafic du matin et du soir, ce qui est pour le moins paradoxal, étant donné que le nombre de trains est censé être doublé aux heures de pointe…
Avaries touchant le matériel roulant, signalisation défectueuse, rails endommagés, intempéries, alarmes actionnées de façon intempestive, nombreux colis suspects – c’est incroyable ce qu’il peut y avoir comme colis sur cette ligne du RER ! –, retards dans les prises ou les relèves de poste par les conducteurs – eh oui, il arrive que le RER ne puisse pas circuler parce qu’on ne trouve pas de conducteur ! – sont autant d’incidents qui ne cessent de perturber le service.
Ces trop nombreux incidents sont la cause d’insupportables préjudices pour les usagers. Et je ne parle pas des grèves, qui, dans un contexte général de dysfonctionnements récurrents, ne font qu’accentuer l’exaspération de nos concitoyens !
À ces désagréments s’ajoutent les difficultés que rencontrent les personnels de la RATP pour faire face de manière satisfaisante aux différentes situations. L’information est trop souvent imprécise, parcellaire, tardive, inaudible, quand elle n’est pas tout bonnement inexistante. Il semble d’ailleurs que tous les personnels ne réagissent pas de la même manière face à ces incidents, ce qui pose la question de leur formation.
La RATP a-t-elle conscience que le préjudice causé par ces retards à répétition atteint les usagers à la fois dans leur vie privée et dans leur vie professionnelle ? Mesure-t-elle que ces retards ont également des effets sur leur santé, car ils aggravent leur stress ?
Je laisse de côté le problème de la propreté qui, ajouté à celui de la fiabilité, n’est pas à l’avantage de ce mode de transport en commun…
Aussi ma question, monsieur le ministre, a-t-elle plusieurs aspects.
Tout d’abord, quelles restructurations concrètes de la ligne A du RER sont actuellement étudiées et expérimentées ?
Ensuite, ne conviendrait-il pas que tous les trains puissent avoir leur terminus en soirée, dans un premier temps, à Saint-Germain-en-Laye ?
En outre, pourquoi les relèves ne sont-elles pas mieux coordonnées en gares de Rueil-Malmaison et de Nanterre-Préfecture ? Cette préoccupation renvoie à la complexité occasionnée par la répartition du service entre la RATP et la SNCF, qui laisse évidemment les usagers toujours très perplexes, et qu’on a quelque mal à leur expliquer !
Enfin, quelles mesures envisagez-vous de prendre pour l’amélioration de l’information et du respect des usagers ?