Intervention de Michel Sapin

Réunion du 27 avril 2016 à 14h30
Projet de programme de stabilité

Michel Sapin, ministre :

Nous connaîtrons dès ce vendredi le taux de croissance du premier trimestre, ce qui nous donnera des indications sur la tendance.

Des efforts complémentaires sont néanmoins nécessaires, que ce soit pour financer les nouvelles mesures décidées depuis le début de l’année, en particulier le plan d’urgence pour l’emploi, ou encore pour compenser les effets du faible taux de l’inflation.

La nouvelle baisse du prix du pétrole intervenue depuis janvier va en effet mécaniquement avoir pour conséquence d’abaisser ce taux à un niveau plus bas que prévu, et l’inflation devrait être quasi nulle cette année. La modification de l’hypothèse d’inflation constitue d’ailleurs la principale modification que nous ayons introduite dans le cadrage macroéconomique du projet de programme de stabilité. Nous l’avons fait dans une volonté de transparence, ce qui ne nous facilite pas les choses du point de vue des calculs, mais nous voulons regarder les choses en face et bâtir un programme crédible.

Cela implique évidemment des mesures du même ordre de grandeur que l’an passé, puisque nous avions alors révisé de 1 % à 0 % le niveau de l’inflation, point sur lequel Christian Eckert aura certainement à cœur de revenir plus en détail.

Nous confirmons ainsi, dans ce projet de programme de stabilité, notre objectif de ramener le déficit public à 3, 3 % du produit intérieur brut en 2016 et sous 3 % en 2017 : nous nous sommes engagés à atteindre 2, 7 %, et nous nous tiendrons à notre engagement !

Certains soulignent, et il est vrai qu’il faut savoir se comparer aux autres pour mieux se comprendre soi-même, que beaucoup de pays, par exemple l’Allemagne, ont en termes de déficit public une meilleure situation que la nôtre.

Il faut néanmoins mesurer le chemin parcouru. J’invite tous ceux qui nous demandent – à juste raison – de nous comparer à nos voisins aujourd'hui à se livrer à la même comparaison pour l’année 2011. Cette année-là, la situation budgétaire de l’Allemagne était équilibrée alors que notre déficit s’élevait à près de 6 %.

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