Je lis L'Humanité, je lis les déclarations du Parti communiste. Quand j'entends dire qu'on aurait donné des instructions qui, comme à Sivens, conduiront à un drame, je ne peux que protester et défendre l'honneur de mon ministère, de l'administration et des policiers. J'ai même une certaine fierté à le faire. Dans le contexte de tension que connaît notre pays, où l'irresponsabilité de la parole publique conduit à un abaissement du discours politique, tout le sens de mon action est d'apaiser la situation. Le Préfet de police de Paris gère la Nuit debout ; lui est aussi debout le jour pour conduire son action. Lorsqu'un CRS prend un pavé dans le visage ou un coup de barre de fer, le moins que je puisse faire est de tordre le cou à cette théorie selon laquelle la violence serait consubstantielle à l'action de la police. Je suis un authentique républicain, désireux de ne pas accroître les tensions. Par passion pour les valeurs de la République et par respect pour ceux qui sont sous ma responsabilité, je me dois de dire « stop ». Je l'ai fait, je ne regrette pas de l'avoir fait, je le referai s'il le faut. C'est mon rôle et mon devoir. Cela n'enlève rien à l'estime personnelle et à l'amitié que je vous porte, Madame Assassi, ainsi qu'à Pierre Laurent.