Ma question s'adresse à M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt.
Mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 avril, le gel a frappé le vignoble de Bourgogne et les vignes de nombreuses autres régions de France. Ces épisodes ont été particulièrement importants. Leurs conséquences sont dramatiques, voire irréversibles.
Les pertes sèches de récolte sont estimées entre 50 % et 60 %. C’est le cas à Mercurey, Reuilly ou Bouzeron en Saône-et-Loire, où 300 hectares de vigne sont concernés. De lourds dégâts sont aussi à déplorer en Côte-d’Or : Puligny-Montrachet, Chassagne-Montrachet, Meursault Corton, Beaune. §Le département de l’Yonne est aussi durement touché.
Certains domaines ont perdu jusqu’à 100 % de leur récolte. Les pertes sont très variables d’une parcelle à l’autre. Ces gelées printanières sont extrêmement rares et graves, surtout lorsqu’elles ont lieu pendant trois jours de suite. Les assurances récoltes restent chères ; beaucoup de vignerons ne sont pas assurés.
Monsieur le ministre, je sollicite votre intervention pour un classement en catastrophe naturelle. Il faut suspendre ou reporter le paiement des charges sociales à la Mutualité sociale agricole, la MSA, différer les subventions AgriMer pour permettre aux exploitations de se remettre sur pied financièrement avant d’engager d’autres investissements et ajourner les remboursements d’emprunts des viticulteurs concernés auprès des organismes bancaires.
Le Gouvernement prend-il toute la mesure de la catastrophe naturelle qui s’est abattue sur notre vignoble ? Compte-t-il intervenir pour soutenir nos vignerons ?