Intervention de Jean-Marc Ayrault

Réunion du 26 mai 2016 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Évacuation du camp d'idomeni en grèce et situation des réfugiés

Jean-Marc Ayrault :

Madame la sénatrice, vous m’interrogez à juste titre sur les conséquences humanitaires dramatiques de l’afflux massif de réfugiés auquel l’Europe a dû faire face au cours des derniers mois. Que s’est-il passé précisément en Grèce ?

Vous le savez, la Grèce est un pays de transit. Mais elle s’est transformée en impasse lorsque la route des Balkans a été fermée en Macédoine. C’est bien ainsi que s’est constitué le camp d’Idomeni, à la frontière entre la Grèce et ce pays.

La situation est devenue dramatique. Elle s’est aggravée de jour en jour. Cela ne pouvait pas durer.

La Grèce a lancé un appel à l’Union européenne pour mobiliser l’action humanitaire. C’était la première urgence. La France a apporté son soutien concret à la Grèce. Elle a répondu aux demandes. Et l’Union européenne a mobilisé son dispositif Euro éco, avec un crédit de 300 millions d’euros dès cette année.

Voilà pour les mesures d’urgence ! Bien sûr, il fallait également agir plus au fond. En particulier, il fallait éviter que des milliers de personnes, placées dans les conditions épouvantables que vous avez décrites, ne restent bloquées à Idomeni.

Cette solution, difficile à trouver et surtout à mettre en œuvre, passe par des décisions de l’Union européenne. Seule une détermination des pays solidaires réunis en son sein peut répondre concrètement à un tel drame.

Tout d’abord, il convient d’accueillir les réfugiés au titre du mécanisme européen dit « de relocalisation ». En la matière, la France est volontaire. Elle prend sa part de l’effort. Des personnes qui sont réfugiées en Grèce peuvent venir en France. Ce dispositif est activé et les moyens sont déployés pour assurer l’accueil.

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