En 2013, cette dépense s’est établie à 47, 5 milliards d’euros, en augmentation de 1, 2 %. Ainsi, la hausse s’est révélée quatre fois supérieure au taux de croissance de l’année considérée, qui était de 0, 3 %. J’ajoute qu’elle est le résultat à la fois du secteur privé, à hauteur de 0, 4 %, et du secteur public, à hauteur de 1 %.
Pour 2014, les premiers chiffres dont nous disposons indiquent que la dépense intérieure de recherche et de développement a progressé de 2, 3 %. L’accélération notée en 2013 a donc été doublée. Pour cette année 2014, cela représente un effort supérieur à dix fois la croissance, qui s’établissait alors à 0, 2 %.
Je mesure les difficultés que vous évoquez. J’en ai conscience, pour de multiples raisons, on observe parfois un décalage entre ces chiffres, qui sont incontestables, et la perception qu’en ont les acteurs de terrain, dans les laboratoires.
Cette situation tient aux lourdeurs des appels à projets, qu’il faut manifestement simplifier pour que les équipes de chercheurs puissent se concentrer sur leurs travaux scientifiques, et non se consacrer à des démarches administratives.
En outre, le Gouvernement doit désormais s’atteler au dossier de la carrière des enseignants-chercheurs. Ce travail est planifié. Dans la continuité de l’accord conclu au sujet des carrières dans la fonction publique et de l’augmentation du point d’indice, il sera engagé au mois de septembre prochain.
Bref, nous n’en avons pas fini avec la sanctuarisation des moyens et avec les besoins de la recherche.
Nous débattrons de ce sujet dans quelques mois, lors de l’examen du projet de loi de finances. Si nous voulons résister à la compétition internationale en matière de recherche, il faut poser à moyen terme la question de l’évolution des crédits.
Cela étant, contrairement à certains ressentis, les crédits sont sanctuarisés – les chiffres que j’ai rappelés le prouvent –, voire en légère progression !