Monsieur le sénateur, M. le secrétaire d’État Thierry Mandon a eu l’occasion de vous répondre précisément.
Il importe de donner suite aux attentes du monde de la recherche et du monde universitaire. Je reste convaincu, comme chacun ici, que les grandes nations de demain seront celles qui investiront massivement dans l’innovation, la recherche, l’université, c’est-à-dire l’intelligence. Le sujet occupera une place importante dans les grands débats de 2017. Nous considérons donc ce secteur comme prioritaire.
J’ai entendu vos interrogations. Elles sont légitimes et tout à fait passionnantes. D’ailleurs, vous avez déjà obtenu des réponses.
Mais, monsieur Delattre, vous ne proposez rien d’autre que le rétablissement des crédits. Or il est également intéressant de garder à l’esprit ce que votre formation politique propose pour les mois à venir ! §Les programmes des candidats à votre primaire sont en effet à peu près unanimes à cet égard. Il ne faut pas mentir aux Français ; ou plutôt, pour être moins désagréable, il faut dire la vérité !
Quand vous proposez une diminution de la dépense publique de 100 milliards d’euros, c’est-à-dire de 5 % du produit intérieur brut, en spécifiant que la police, la défense et la justice ne seront pas concernées – mais, lorsque vous étiez au pouvoir, vous n’ayez eu de cesse de baisser les crédits de fonctionnement et d’investissement dans ces trois domaines ! –, cela signifie nécessairement que les baisses porteront d’abord sur les programmes de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de manière tout à fait tragique pour l’avenir de notre pays !