Nous n’étions pas demandeurs de ce texte et nous avions quelques réserves lorsqu’il est arrivé de l’Assemblée nationale, celles-ci portant sur les risques qu’il posait.
Nous sommes totalement d’accord pour renforcer la liberté de la presse, mais les dispositions qui nous ont été soumises introduisaient toute une série d’éléments de complexification de notre droit des médias qui nous paraissaient aller à l’encontre de cet objectif, dans un domaine où, quelle que soit la qualité du travail que nous pouvons réaliser, les enjeux sont d’abord et avant tout économiques. La liberté des médias se construit en effet dans la qualité du projet économique, et nous savons combien notre pays a du travail à faire en la matière.
Grâce à la tâche accomplie dans cette enceinte sous l’égide de Mme la rapporteur, cette proposition de loi a été sensiblement améliorée. Les éléments de confusion du point de vue de l’audiovisuel ont pu être supprimés ; nous avons pu revenir à des définitions réalistes du journaliste et du rôle de directeur de publication.
Il me semble que ce travail a permis d’aboutir à un équilibre, bien qu’il reste probablement quelques imperfections qui seront du ressort de la commission mixte paritaire. Madame la ministre, nos débats ont permis d’améliorer ce texte, et votre participation aux côtés de Mme la rapporteur y a contribué. Malgré la réserve qui était la nôtre lorsque cette proposition de loi est arrivée sur le bureau du Sénat, il nous paraît qu’elle peut aujourd’hui être adoptée.