Je vous laisse le choix des qualificatifs, mon cher collègue, même si je partage votre point de vue.
C’est aussi le fait de notre volonté d’exercer pleinement nos nouveaux pouvoirs.
C’est enfin le résultat d’un choix et d’une tradition sénatoriale visant à favoriser la libre expression en séance publique.
Ces orientations ne sont pas sans conséquence. La simultanéité des réunions qui structurent notre travail débouche sur un agenda de plus en plus dense. Les débats, parfois répétitifs, peuvent conduire, au cours de certaines séances publiques, à un taux de présence que nos concitoyens et nous-mêmes percevons comme insuffisant.
Selon moi, après la nécessaire phase de rodage de la mise en œuvre de la réforme constitutionnelle, notre assemblée devra sans doute – c’est un point extrêmement important – explorer de nouvelles pistes
Mais je le dis tout net : si nous avons plutôt réussi notre réforme du règlement – j’en remercie encore les membres du groupe de travail et les présidents Hyest et Frimat –, c’est parce que nous avons voulu – et su – la mener sur des bases aussi consensuelles que possible, transcendant très largement, conformément à la tradition sénatoriale, le partage entre groupes de la majorité et groupes de l’opposition. N’oublions pas les groupes minoritaires spécifiques au Sénat. En matière d’organisation des débats parlementaires, je ne crois guère à la pertinence de règles absolues et figées, définies et adoptées par la seule majorité.
Néanmoins, des améliorations demeurent nécessaires. Elles pourraient porter, tout d’abord, sur le calendrier législatif. Certes, nous avons beaucoup légiféré, mais le problème tient moins à la quantité des lois qu’à leur qualité.