Intervention de Jean-Baptiste Lemoyne

Réunion du 31 mai 2016 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Intempéries

Photo de Jean-Baptiste LemoyneJean-Baptiste Lemoyne :

Ma question s’adresse à M. le Premier ministre, et j’y associe mon collègue Henri de Raincourt, ainsi que mes collègues des régions touchées par les intempéries.

Monsieur le Premier Ministre, il s’appelait Matthieu, avait trois ans, et son petit corps sans vie a été retrouvé après les fortes inondations qui ont touché Saint-Martin-d’Ordon, comme de nombreuses autres communes de l’Yonne…

Il s’appelle Pascal, est viticulteur à Saint-Bris-le-Vineux et dix-neuf de ses vingt hectares ont été totalement détruits par le violent épisode de grêle qui, en quinze minutes, a ravagé vendredi les vignobles de l’Auxerrois, du Chablisien, mais je le sais aussi ailleurs en France, à Cognac ou dans le Sud-Ouest.

Il s’appelle Florian, est agriculteur dans le Tonnerrois. Il a vu 150 hectares de ses cultures hachés menu par cette même grêle.

Ce sont trois des visages de la douleur qui touche l’Yonne, et, au-delà, de nombreux départements. Je pense à l’ouest de la France, ou encore à Paris, qui a aussi été frappée.

Je tiens à saluer l’action sans répit des personnels de secours, pompiers, ambulanciers, gendarmes, et bien sûr des maires et élus locaux placés en première ligne pour faire face à ce déluge.

De tels événements climatiques exceptionnels ont déjà frappé à plusieurs reprises la Bourgogne : épisodes de gel au mois d’avril, grêle à deux reprises maintenant !

À situation exceptionnelle, réponses exceptionnelles. Les pouvoirs publics, vous, nous, tous, nous devons être en mesure de mettre en place des actions pour traduire concrètement la solidarité nationale, au-delà du soutien moral que, je le sais, tous les membres de l’hémicycle, quelles que soient les travées sur lesquelles ils siègent, apportent aux victimes.

Face aux difficultés financières auxquelles sont confrontées les exploitations agricoles et viticoles, des mesures de soutien doivent être mises en œuvre pour assurer la pérennité des entreprises et des emplois. Pour certains, il faudra tenir deux ans...

Pouvez-vous nous dire, monsieur le Premier ministre, si le classement en catastrophe naturelle se fera dans les meilleurs délais ?

Quelles mesures d’exonération de cotisations sociales et d’étalement de l’imposition sur les revenus, voire de taxes foncières, pourront être mises en place ?

Il faut également travailler à l’instauration d’une provision pour perte de récolte et à la mise en place d’aides à la reconstitution des stocks permettant la mise en bouteille du volume complémentaire individuel. Il faut aussi amplifier la déduction pour aléas, la DPA.

Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous assurer que le Gouvernement est déterminé à prendre toutes les mesures d’urgence qui s’imposent ?

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