Monsieur le sénateur, les petits Français passent en effet plus de temps à l’école que leurs camarades allemands, britanniques ou américains, et ce temps est concentré sur un nombre de jours plus restreint. Ainsi, un élève français du primaire passe cent quarante-quatre jours à l’école, contre cent soixante-quatorze à cent quatre-vingts jours en moyenne pour les enfants vivant dans d’autres pays développés membres de l’OCDE.
J’ai donc décidé d’engager un travail de fond, dans le cadre de la conférence nationale sur les rythmes scolaires, qui regroupe non seulement des professionnels de l’éducation nationale et des élus, mais aussi des représentants de l’ensemble des acteurs concernés, parce que l’organisation de l’école a des conséquences sur le fonctionnement de la société tout entière. La semaine prochaine, le comité de pilotage me rendra son rapport et je présenterai un certain nombre de propositions, après avoir entendu les différentes parties prenantes.
Comme vous l’avez rappelé, nous avons engagé sans attendre une expérimentation en matière de rythmes scolaires, faisant une plus grande place aux activités sportives : cent vingt-quatre collèges et lycées sont concernés cette année. Leurs élèves bénéficient, en moyenne, de cinq heures supplémentaires d’activités culturelles ou sportives.
Nous avons mené une enquête auprès des chefs d’établissement concernés par cette expérimentation : 73 % d’entre eux indiquent que les élèves ont gagné en motivation, 60 % estiment que leur assiduité a augmenté et que le climat scolaire s’est amélioré. Plus intéressant encore, 42 % des chefs d’établissement déclarent que les résultats scolaires se sont améliorés.
Sans attendre, j’ai donc décidé d’étendre cette expérimentation dès la rentrée prochaine, en doublant le nombre de classes concernées et en développant des partenariats avec les associations et un certain nombre de fédérations sportives. J’ai ainsi récemment signé une convention avec la Fédération française de rugby.