Telle est la réalité, mesdames, messieurs les sénateurs !
Le Gouvernement a fait le choix de prendre ses responsabilités, au moment où certains pays d’Europe rencontrent de grandes difficultés budgétaires, en décidant de ne pas remplacer la moitié des fonctionnaires partant à la retraite.
Cette politique vous dérange peut-être, monsieur le sénateur, mais elle nous permet de revaloriser les rémunérations de nos enseignants. Ils le méritent, parce que leur métier est difficile, et une telle revalorisation est d’autant plus justifiée que nous leur demandons désormais un niveau de formation initiale plus élevé. Des enseignants mieux payés, mieux formés, mieux considérés, telle est notre conception de la valorisation de leur travail !
Je terminerai en vous répondant sur l’attractivité des métiers de l’enseignement.
Tout d’abord, on ne peut comparer un recrutement au niveau bac +5 avec un recrutement au niveau bac +3, qui correspondait à celui des instituts universitaires de formation des maîtres, les IUFM : dans le premier cas, le vivier de candidats est nécessairement plus réduit.
En outre, cette année, deux concours ont été organisés à quelques mois d’intervalle : les mêmes étudiants ont donc pu tenter deux fois leur chance. Attendons de pouvoir mesurer, dans la durée, les conséquences de la « mastérisation ». Quoi qu’il en soit, notre objectif est bien de recruter les meilleurs talents pour exercer le métier de professeur !