Madame Escoffier, vous avez démontré que vous aviez une connaissance précise de la politique du handicap telle qu’elle est conduite dans notre pays. Votre contribution a été importante, car vous avez montré tout l’enjeu de la proposition de loi, très attendue, qui permet d’améliorer sensiblement la loi de 2005. Ces progrès, nous les devons à Paul Blanc et à votre travail, mesdames, messieurs les sénateurs.
Madame le sénateur, vous avez dit regretter que l’on n’ait pas pu maintenir le principe, adopté en première lecture, de l’intégration de la prise en charge de l’aide ménagère dans la prestation de compensation du handicap.
Pareillement, j’ai bien noté les préoccupations que vous avez exprimées s’agissant de la prise en charge des autistes. C’est un sujet extrêmement délicat sur lequel Roselyne Bachelot-Narquin, ainsi qu’elle me le disait en aparté, continue d’être mobilisée.
La prise en charge et l’accompagnement des personnes autistes suscitent de réelles difficultés. Pour être précise, je rappellerai que 206 millions d’euros de crédits ont été alloués au plan autisme porté en 2008 par Roselyne Bachelot-Narquin, afin de créer 4 100 places d’accueil. À ce jour, 52 % des objectifs du plan ont été atteints.
J’ajoute, parce que c’est un point très sensible, que 371 places dites « expérimentales », pour un montant de 19, 2 millions d’euros, ont été créées. Elles nous permettront d’avoir une approche beaucoup plus volontariste et précise des méthodes comportementalistes, que les parents attendent, même si elles font encore débat.
S’agissant des personnes âgées dépendantes, je rappelle que les concertations engagées dans le cadre du débat sur la dépendance seront closes à la fin du mois de juin. La question du handicap vieillissant est naturellement au cœur de ces préoccupations, ainsi que nous l’avions annoncé. Sur les 2 500 places prévues dans le plan de création de places lancé en 2008, 800 sont d’ores et déjà autorisées. Les personnes âgées vieillissantes ont besoin de voir leur cas pris en compte de manière spécifique.
Madame Pasquet, vous avez souligné quelques points positifs de cette proposition de loi, ce dont je me réjouis. En particulier, vous avez évoqué les avancées que contient sa première partie. En revanche, j’ai été quelque peu choquée de vous entendre parler de « citoyens de seconde zone ». Qui a prononcé ces mots, madame le sénateur ? Personne sur aucune de ces travées, personne au Gouvernement ! Il est inimaginable ne serait-ce que d’avoir en tête cette expression, alors même que l’engagement en faveur de nos compatriotes handicapés n’a jamais été aussi fort et n’a jamais suscité une telle mobilisation.
Je vous laisse bien volontiers vos termes, madame le sénateur, qui ne reflètent pas l’engagement du Gouvernement ni le vôtre, au fond, je le sais bien.
Je le répète, nous ne pouvons laisser se développer une situation de blocage au motif que la société ne comprendrait pas les enjeux de l’accessibilité. Pour éviter ce blocage, nous préférons en effet l’idée de la substitution, seule à même de nous permettre d’avancer sur le sujet.
Monsieur Daudigny, au cours de votre exposé, très argumenté, vous avez balayé un certain nombre de sujets, décernant ici et là quelques satisfecit.