Nos capacités d'exportation sont quasiment nulles car nos coûts de production sont largement supérieurs à ceux constatés sur le marché international. Ainsi, même pour le poisson, le cours international moyen est de 4,50 euros alors que notre coût de production s'élève à 8 euros. Nous avons toutefois un marché intérieur à reconquérir. Deux types de pêche coexistent en Guadeloupe : côtière et au large. En période de pêche des poissons pélagiques comme la dorade coryphène, les grandes surfaces affichent des promotions imbattables avec lesquelles aucun producteur local ne peut rivaliser. Les pêcheurs sont contraints de brader leur marchandise pour écouler leur stock. L'ambition est de reconquérir le marché afin de créer de l'emploi.
Par ailleurs, les cahiers des charges bio en aquaculture ne sont pas transposables aux contextes tropicaux. En outre, les procédures de labellisation sont trop longues, de l'ordre de quatre à cinq ans.
Des débouchés devraient par ailleurs être trouvés dans l'industrie touristique. Or, nombreux sont les restaurants d'hôtels qui ne proposent aucun produit local, ce qui est inadmissible. Les pouvoirs publics devraient imposer des minima en la matière dès lors que l'industrie touristique perçoit des subventions publiques. Cette démarche devrait être progressive car les pêcheurs ne peuvent pour l'heure répondre à une demande massive, la filière étant profondément déstructurée.