Monsieur Capo-Canellas, je vous prie de bien vouloir excuser l’absence de M. Alain Vidalies qui doit participer aujourd’hui au conseil Transports, à Luxembourg.
La modernisation de la ligne B du RER fait partie des projets que l’État soutient en priorité, afin d’améliorer le service quotidien de transport offert aux Franciliens.
En 2013, comme vous l’avez rappelé, la ligne B du RER a vu l’aboutissement de plusieurs projets structurants.
Elle a tout d’abord bénéficié de la mise en œuvre du projet RER B Nord +, qui avait été inscrit au contrat de plan État-région 2007–2013, et qui a notamment consisté en 260 millions d’euros d’investissement dans l’infrastructure et les gares. Ce projet a permis une meilleure desserte du nord de Paris et un gain très significatif en matière de régularité des trains.
La création d’une direction de ligne unifiée et l’installation du centre de commande unifié SNCF-RATP ont également contribué à améliorer l’efficacité du pilotage et la coordination de l’exploitation de la ligne.
Les opérateurs et le Syndicat des transports d'Île-de-France, le STIF, ont enfin financé à parité la rénovation de 117 rames du RER B pour un coût total de 313 millions d’euros, ce qui accroît le confort des voyageurs, leur information et leur sécurité.
Les résultats sont déjà en net progrès : depuis 2012, ce ne sont pas moins de six points de ponctualité qui ont été gagnés. C’est ainsi que la ligne B du RER a pu assurer dans de très bonnes conditions l’accès au parc des expositions du Bourget durant la COP 21, à la fin de l’année dernière.
Toutefois, et vous avez raison sur ce point, monsieur le sénateur, on ne peut pas se satisfaire de cette amélioration, quand bien même significative.
C’est pourquoi Alain Vidalies est entièrement mobilisé pour renforcer la qualité des transports au quotidien sur cette ligne qui accueille chaque jour 900 000 voyageurs, et ce en lien avec les autorités organisatrices, en particulier avec le STIF.
C’est également la raison pour laquelle l’État appuie la nouvelle étape ambitieuse de modernisation de l’ensemble de la ligne, sous la forme du schéma directeur du RER B Sud lancé en 2013. Afin de contribuer à l’efficacité globale de la ligne, les améliorations portent non seulement sur sa partie sud, mais aussi sur l’ensemble de la ligne, en termes tant d’infrastructures que d’exploitation ou de services.
L’État a mobilisé des sommes importantes dans le cadre du contrat de plan passé entre l’État et la région : celui-ci réserve près de 1, 3 milliard d’euros aux seuls schémas directeurs des RER d’ici à 2020.
Les actions les plus immédiates ont déjà été mises en œuvre pour le RER B. Des mesures complémentaires, y compris les projets les plus structurants, sont progressivement étudiées et réalisées pour améliorer l’exploitation du tronçon central de la ligne, actuellement saturé. C’est ainsi que des travaux de modernisation de la signalisation au sud de la ligne seront engagés au cours de l’année 2016 et que des installations de dépannage des rames seront créées à Mitry.
Grâce à leur mobilisation conjointe, la RATP et la SNCF doivent parvenir à respecter les engagements ambitieux que les pouvoirs publics leur ont fixés dans le cadre du schéma directeur.