Madame la secrétaire d’État, la direction des services départementaux de l’éducation nationale du Val-de-Marne prévoit, pour les écoles maternelles et élémentaires à la rentrée 2016, quatre-vingt-huit suppressions et quatre-vingt-neuf ouvertures de classes, alors même que l’on comptera 1 000 élèves supplémentaires.
Dans une ville comme Fontenay-sous-Bois, pour ne prendre qu’un seul exemple, cela portera les effectifs de certaines classes de maternelles à trente-deux élèves. Vous en conviendrez, il est difficile de préparer les petits Val-de-Marnais aux apprentissages fondamentaux dans ces conditions. Cette situation est tout simplement inacceptable.
Concernant le secondaire, les futures créations de postes dans les lycées de l’académie de Créteil pour la rentrée prochaine correspondent à une augmentation de la dotation horaire globale de 3 471 heures au total. L’augmentation des effectifs atteignant 5 215 élèves pour l’année 2016–2017, la moitié des besoins ne sera donc pas pourvue.
Alors que la carte scolaire départementale sera révisée le 17 juin prochain, la mobilisation est forte. Je me trouvais, le 23 mars dernier, avec 250 enseignants, parents d’élèves et élus locaux devant le ministère de l’éducation nationale afin d’obtenir une dotation supplémentaire exceptionnelle pour notre département. De multiples initiatives continuent d’être organisées dans tout le Val-de-Marne.
Face à l’urgence de la situation, je vous demande, madame la secrétaire d’État, si le Gouvernement est enfin disposé à mettre en place cette dotation supplémentaire.
D’autant que les inégalités engendrées par cette carte scolaire profondément injuste sont amplifiées par des difficultés de recrutement des enseignants, singulièrement importantes dans l’académie de Créteil. À ce sujet, je vous renvoie au nombre d’inscrits aux concours dans cette académie.
Pourriez-vous me dire si des mesures sont prévues pour mettre en place un véritable prérecrutement permettant de renforcer durablement les effectifs de l’éducation nationale, comme le demandent les organisations syndicales enseignantes et estudiantines afin de redonner tout son sens à la notion d’école Républicaine, école de toutes et tous ?