Monsieur le secrétaire d'État, le Président de la République a fait de l’éducation une priorité, et l’universitaire que je suis s’en félicite.
Cette réforme ambitieuse de refondation de l’école, dans laquelle l’action de la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche s’inscrit pleinement, requiert cependant, même si je suis persuadée que la plus parfaite éducation consiste à habituer le disciple à se passer des maîtres, un effort de formation important, afin de rendre sa mise en œuvre possible et cohérente.
Un plan de formation a donc été mis en place durant l’année 2015-2016, à destination des personnels d’encadrement, des formateurs, des enseignants et des conseillers principaux d’éducation, les CPE.
Naturellement, ces actions de formation concernent également l’enseignement français à l’étranger, dont on sait combien il contribue au rayonnement de la France, de sa culture et de sa langue. C’est ainsi que l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, l’AEFE, a collaboré avec le ministère pour définir les conditions dans lesquelles ces actions seront ouvertes aux enseignants des établissements d’enseignement français à l’étranger homologués.
Il semble cependant que, à ce jour, seules quelques dizaines de places de stages, dans le primaire comme dans le secondaire, ont été ouvertes, pour l’ensemble des enseignants des 494 établissements français à l’étranger.
J’ajoute qu’aucune place de stage ne semble prévue pour les personnels encadrants, les CPE ou les coordonnateurs de zone, lesquels sont pourtant au nombre de 330. Or ces derniers, même s’ils n’ont pas de rôle pédagogique, veillent à la mise en œuvre des directives de l’AEFE au niveau local avec les chefs d’établissement, les inspecteurs de l’éducation nationale et l’ensemble des personnels de l’AEFE présents dans la zone. Ils sont les interlocuteurs des comités de gestion des établissements homologués.
Monsieur le secrétaire d'État, afin que la réforme annoncée associe l’ensemble de ceux qui auront, demain, à la soutenir et à la faire vivre, je souhaiterais connaître la place que les services entendent réellement réserver au personnel des établissements français à l’étranger dans ce plan de formation.