Quoi qu’il en soit, ce n’est pas votre faute s’il y a une crise. Et si l’on est un ministre sensible, ce n’est pas chose facile que d’être confronté à une crise aussi longue et aussi dure. Des crises, il y en a déjà eu. Malheureusement, il y en aura peut-être encore davantage dans le futur.
Quand il est question d’économie agricole, il ne faut négliger aucun levier. Je n’ai aucune recette ni aucune leçon à donner à quiconque, mais on oublie trop souvent de manipuler le levier de l’agriculteur lui-même. On pense plus souvent au levier de l’État et au levier de la politique agricole commune.
Le levier de l’agriculteur, personne n’ose en parler : serait-ce un affront d’avouer qu’un certain nombre d’agriculteurs ont des progrès à faire en matière de gestion, qu’elle soit administrative, financière ou parfois même technique ? Il faut avoir le courage d’aborder ce problème.
Le levier de l’État, nous le connaissons tous, même si nous le connaissons parfois mal. Je n’y insisterai pas, car nous sommes avant tout réunis ce soir pour débattre de la politique agricole commune. Quoi qu’il en soit, tout est combiné.
Quant à la politique agricole commune, plusieurs orateurs l’ont souligné, qu’il s’agisse de Jean Bizet ou de Jean-Claude Lenoir, il me semble très sincèrement qu’il va falloir la bouleverser.