Madame la ministre, j’entends bien vos propos, mais ils ne répondent pas à la gravité de la situation : notre école, et vous le savez comme moi, n’assume plus sa mission républicaine, qui est d’assurer une véritable égalité des chances. Vous le savez, un fils d’ouvrier a aujourd'hui dix-sept fois moins de chances de préparer une grande école qu’un fils d’enseignant ou de cadre supérieur ! Or on sait que l’avenir d’un enfant est quasiment scellé lorsqu’il fête son septième anniversaire.
Madame la ministre, il est plus important que la totalité des enfants scolarisés maîtrise d’abord le français avant d’apprendre d’autres langues, fussent-elles l’arabe, le russe ou tout ou dialecte. Si tel n’était pas le cas, le risque serait alors de renforcer les communautarismes tout en stoppant l’ascenseur social.
C’est la cohésion sociale de la Nation qui est en jeu. La France est le pays de l’OCDE le plus inégalitaire !
Allons-nous enfin sortir des dogmes, des postures idéologiques, de la doxa de la rue de Grenelle ?
Notre école n’est ni de droite ni de gauche, elle appartient à l’ensemble de la Nation.