Mes chers collègues, dans le cadre de notre cycle d'auditions consacrées à l'affaire des « Panama Papers », nous avons déjà entendu les banques, les régulateurs, l'administration et la justice.
Nous poursuivons ce matin avec l'audition de Daniel Lebègue, président de Transparency International France après une longue carrière de haut fonctionnaire et de banquier.
Cette triple expérience lui permettra peut-être de nous éclairer sur un paradoxe : à entendre les responsables des banques, dont certains se sont exprimés ici même, l'évasion fiscale relève de l'histoire ancienne et n'est, pour ainsi dire, « plus possible ». Tout irait-il pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
Un récent rapport du Boston Consulting Group donne un premier élément de réponse : la richesse accumulée dans les pays offrant à la fois une fiscalité avantageuse et une gestion discrète aurait encore progressé de 3 % l'année dernière, pour atteindre près de 10 000 milliards de dollars, la Suisse restant la destination privilégiée.
Monsieur Lebègue, peut-être pourriez-vous partir de ce constat pour nous dire ce qui, selon vous, a été fait et, surtout, ce qui reste à faire.
Peut-être pourriez-vous aussi nous éclairer sur ce que doit être, à vos yeux, le rôle d'une ONG comme Transparency International dans ce combat ?