Nous allons soutenir cet amendement, dont nous partageons la philosophie.
Je voudrais toutefois profiter de mon intervention pour revenir sur les propos de Mme la ministre, auxquels j’ai été très attentive.
Celle-ci, comme elle le fait depuis le début, nous a expliqué qu’elle était très ouverte au dialogue social, mais qu’un syndicat avait refusé de venir échanger avec elle. Il faut tout de même signaler un point, qui apparaît clairement dans la façon dont se déroule le débat : nous avons l’impression que tous nos arguments, tous nos efforts pour améliorer un certain nombre de mesures, qui nous semblent négatives, ne recueillent qu’une fin de non-recevoir, pour, in fine, un simple retour au texte présenté par l’Assemblée nationale.
Plusieurs de mes collègues ont évoqué la rencontre de demain, rencontre tout à fait importante qui pourrait peut-être modifier la donne. Quelle est la réponse ? Cette rencontre est positive, mais on continue, rien ne change ! Drôle de conception du débat démocratique ! Drôle de conception du dialogue, quand, malgré ce qui est constitutif d’une grande opposition exprimée, dans la rue, par des manifestants pacifiques, à l’appel de plusieurs syndicats, le Gouvernement poursuit sa route en s’accrochant à ses convictions !
Je suis en outre très choquée par les amalgames qui sont établis, tendant à faire des manifestants l’égal de casseurs, voire de terroristes. Je ne peux pas cautionner ce genre de prises de position – mon groupe non plus – et je tenais à le réaffirmer.