… ou qu’il est en tout cas difficile de l’adopter dans ces conditions. Je souhaiterais donc que le Gouvernement, considérant, à la différence d’un mouvement syndical qui reste figé, qu’il n’a pas intérêt à laisser pourrir la situation, rouvre le dialogue en vue d’aboutir à une véritable évolution.
J’ai demandé à plusieurs reprises à la ministre, qui n’a d’ailleurs pas répondu sur ce point, quelles dispositions essentielles de ce texte, notamment de son article 2, justifiaient que l’on plonge le pays dans une situation sociale aussi tendue, en plein Euro de football et dans le contexte sécuritaire que nous connaissons. Cela m’échappe.
J’ajoute qu’il a vraisemblablement dû se passer, à l’origine, quelque chose avec la CGT pour qu’on en soit arrivé là. Si la porte lui était ouverte, comment se fait-il qu’elle se soit braquée ainsi ? J’imagine qu’il ne s’agit pas d’un simple mouvement d’humeur de sa part ; certains éléments, comme une insuffisance de dialogue, de contacts avec les dirigeants syndicaux expliquent sans doute que nous en soyons arrivés à un climat de tension aussi extrême. Je conçois qu’il puisse y avoir conflit ou désaccord, mais que cela prenne cette dimension suscite véritablement un problème politique.
Je ne cherche pas, en disant cela, à mettre le Gouvernement en difficulté