Intervention de Gaëtan Gorce

Réunion du 16 juin 2016 à 14h45
Nouvelles libertés et nouvelles protections pour les entreprises et les actif-ve-s — Article 2

Photo de Gaëtan GorceGaëtan Gorce :

Je ne voterai pas cet amendement. Je ne vois pas l’intérêt de poursuivre la discussion de ce texte amendement après amendement, alors que nous ne savons pas dans quel contexte cette affaire évoluera dans les prochains jours ou les prochaines semaines.

Je continue à espérer que la sagesse finira par l’emporter et que la situation sociale dégradée dans laquelle nous nous trouvons trouvera une issue par le dialogue. J’aimerais que Gouvernement et syndicats cessent ce jeu puéril consistant à rejeter la faute sur l’autre.

Nous avons pu mesurer, au travers des manifestations de mardi et des violences qui les ont accompagnées, les conséquences de la situation de blocage actuelle. Comme tous mes collègues, je présume, je condamne absolument ces violences. Je considère que la CGT et FO prennent un risque en maintenant les prochaines manifestations. Cela étant, c’est leur droit de le faire. Le Gouvernement prend lui aussi un risque en refusant d’ouvrir le dialogue dans des conditions de nature à permettre de désamorcer ce mouvement social.

Que cherchez-vous, madame la ministre ? Que cherchent le Gouvernement et le Président de la République ? En refusant le dialogue sur le fond, vous semblez jouer le pourrissement de la situation et du débat. Comment l’ensemble des partenaires en sortiront-ils ? Personnellement, je n’ai pas de sympathie ou d’antipathie particulière pour telle ou telle organisation, mais je ne vois pas l’intérêt, pour ce gouvernement et cette majorité, d’affaiblir la principale organisation syndicale française. Je ne vois pas non plus l’intérêt, pour ce gouvernement et cette majorité, de maintenir dans le pays un climat de désordre et de déliquescence qui profite aux extrêmes. Je ne vois pas l’intérêt de donner à l’opposition l’occasion d’affirmer que l’ordre n’est pas préservé. Je ne vois pas l’intérêt, alors que l’opinion doute, de créer une telle situation à un an de l’échéance présidentielle, au motif de modifier la hiérarchie des normes…

Le Gouvernement va-t-il ou non faire un geste pour que la situation s’améliore, pour que les choses rentrent dans l’ordre, pour que la sérénité revienne ? Je vous vois sourire, madame la ministre, mais cela dépend en partie de vous ! Par exemple, réservons le vote sur ces amendements et sur l’article 2 : ce serait un geste d’une portée considérable.

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