J’avais déposé, en vue de l’élaboration du texte de la commission, un amendement visant à permettre la prise en compte du handicap et de la pénibilité en majorant les congés. La commission a accepté cette proposition pour le handicap, ce dont je la remercie, mais pas pour la pénibilité.
J’insiste sur la nécessité de prendre en compte la pénibilité au travail. Les personnes concernées font de gros efforts, allant quelquefois au-delà de leurs forces pour assumer un emploi correspondant à leurs aspirations, à leur volonté d’identité et de reconnaissance sociale. Exposées durablement à des facteurs de pénibilité, elles doivent, me semble-t-il, bénéficier d’une attention particulière.
Il est nécessaire de sortir de l’approche curative ou réparatrice pour tendre vers une démarche réellement préventive et anticipatrice.
Des exemples d’accords conclus à l’intérieur des entreprises montrent que plusieurs d’entre elles accordent une attention particulière à la pénibilité au travail de certains de leurs employés avec handicap et que tout le monde s’en porte bien.
Je propose donc de mentionner la pénibilité au travail à l’alinéa 544 de l’article 2, pour compléter l’éventail des situations rencontrées par certaines catégories de professionnels qu’il convient de prendre en compte.