Je pense, comme tout le monde, que l’article 2 est très important. J’y vois un grand « plus ». J’avais d’ailleurs émis le souhait ici, l’an dernier, que l’on engage cette inversion de la hiérarchie des normes.
Cet article était très contesté. Je dois dire, madame la ministre, que je vous ai trouvée, depuis le début, très courageuse. Je n’ai pas du tout apprécié le ton irrespectueux utilisé par nombre de nos collègues à votre égard. J’y ai vu une façon d’abîmer le ministère du travail. Ce n’est pas de cette façon, me semble-t-il, que doit s’exprimer la démocratie. On peut ne pas être d’accord – aujourd’hui est un jour très particulier pour moi –, mais, même si c’est le cas, on doit respecter l’autre. Je tenais donc à rendre hommage à votre courage.
Je voudrais remercier notre commission et nos collègues pour les avancées obtenues. Je comprends que l’on puisse ne pas être d’accord sur tout, madame Bricq, mais c'est un pas important pour nous. C'est le sens que nous voulons donner au travail. Selon moi, on ne va pas aussi loin que je l’aurais souhaité en ce qui concerne le temps de travail et le travail de nuit, alors que cela aurait pu permettre de développer l’emploi.
En Scandinavie, au Royaume-Uni et en Irlande, où je me suis rendu encore récemment, les entreprises sont libres d’adhérer à une branche si elles le souhaitent. Certaines se mettent d’accord pour travailler au sein d’une branche à l’élaboration de règles communes. C’est cette forme de liberté que j’aimerais voir se développer dans notre pays, car c’est ainsi que nous pourrons proposer davantage d’emplois et faire reculer le chômage.