Il existe certes des entreprises vertueuses, mais je pourrais aussi vous donner des chiffres concernant certains grands groupes qui, toujours, veulent faire plus d’argent ! Nous sommes à 5 % de rentabilité, alors passons à 6 %, à 7 %, à 8 % ! Le résultat de ces politiques, ce sont des licenciements, voire des licenciements abusifs !
Je vais vous donner l’exemple d’un groupe britannique, Yorkshire : il fabriquait des colorants en France et a décidé de délocaliser sa production en Inde.
À ce sujet, de nombreux reportages dans les journaux et à la télévision ont d’ailleurs révélé les conditions de fabrication des colorants dans ce pays, où des enfants de huit ans meurent, aujourd’hui, du cancer !
Cela dit, le groupe Yorkshire a licencié en France et le syndicat de l’entreprise – la CGT, madame la ministre… – a porté plainte pour faillite frauduleuse. L’entreprise a perdu ce procès, tant en première instance qu’en appel ! En raison du droit européen, qui n’aide pas forcément les salariés de ce point de vue, il a été difficile de la condamner effectivement.
Si les contre-propositions des salariés de cette entreprise avaient été écoutées, des centaines de licenciements auraient pu être évitées et l’entreprise aurait pu se développer en France. Et nous aurions peut-être moins de morts, en Inde, lors du processus de fabrication de produits chimiques ou de colorants ! Tout le monde connaît bien ce phénomène, puisque de nombreux reportages sur cette question ont été réalisés dans les médias.
Il s’agit des droits des salariés !
Arrêtons de penser que seule la CGT mène des actions négatives et que, dans les grands groupes, les patrons prennent toujours les bonnes décisions !
Regardez le CICE ! On a donné de l’argent aux banques et, aujourd’hui, certaines licencient.
De même, les salariés de Carrefour ou d’Auchan font des propositions, par exemple sur la question des circuits courts pour les fruits et légumes. Or on s’aperçoit qu’on a donné de l’argent à ces entreprises pour leur compétitivité, mais qu’elles achètent ces produits à l’étranger. Pendant ce temps, les producteurs français sont contraints de brûler leurs fruits et légumes et les Français ne peuvent pas les acheter !
Voilà quelques contradictions d’une partie du capital !
Il faut donc ouvrir les yeux et faire appel au peuple de France, aux salariés et aux syndicats, afin de formuler des propositions pour avancer.