Au travers de cet amendement, nous revenons sur la situation particulière des jeunes.
Chacun le sait, les parcours professionnels tendent aujourd'hui à être de moins en moins linéaires. On peut être amené à changer d’emploi dans sa vie. D’ailleurs, nombre de personnes alternent actuellement périodes d’emploi, périodes de recherche d’emploi, périodes de précarité… Cela concerne surtout les jeunes. Dans le même temps, d’autres personnes cumulent plusieurs activités.
Les jeunes qui font des études entrent de plus en plus tard sur le marché du travail. La question de leur retraite se pose dès lors avec force. Imaginez la situation de personnes qui commencent à travailler à vingt-cinq, vingt-six, vingt-sept ou vingt-huit ans et qui devront cotiser pendant quarante ou quarante-deux ans !
Ces changements de statut s’accompagnent souvent d’une perte de droits. Le but du compte personnel d’activité est de donner à chacun les moyens de vivre ces transitions dans un monde du travail très changeant.
Ce dispositif ne correspond pas aux souhaits du groupe CRC, à savoir une véritable sécurité sociale professionnelle. Il tend néanmoins à aller dans ce sens. Il est d’ailleurs dommage qu’il se trouve inscrit dans ce texte, cachant d’autres problématiques plus graves de régression.
C’est pourquoi il nous semble logique de prendre en compte, comme le demandent des syndicats étudiants, dans le compte personnel d’activité les compétences acquises lors de la période d’études, notamment dans le calcul des retraites.
Compter les années d’études dans les annuités, c’est reconnaître que le temps de formation est une période utile d’acquisition des pratiques et des savoir-faire qui seront nécessaires dans la vie professionnelle. C’est aussi acter que, avec des jeunes plus diplômés et qui obtiennent un CDD plus tardivement, les étudiants sont de réels travailleurs en formation.
Nous demandons donc de compléter en ce sens l’alinéa 20.