Nous accueillons ce matin Élisabeth Borne, présidente-directrice générale de la RATP, que nous avions entendue il y a un peu plus d'un an, le 13 mai 2015, pour sa nomination, dans le cadre des auditions prévues en application de l'article 13 de la Constitution.
Nous connaissons tous la RATP de près, pour ses activités en Île-de-France, mais sommes moins nombreux à savoir qu'il s'agit d'une grande entreprise mondiale. Cinquième opérateur de transport public au monde, ce groupe est présent au travers de 100 filiales dans 14 pays, avec un chiffre d'affaires de 5,5 milliards d'euros et 60 000 salariés. Il transporte chaque jour 14 millions de voyageurs, dont 10 millions en Île-de-France.
Vous êtes donc à la tête d'une grande et belle entreprise qui doit plus que jamais être à la pointe de la qualité et de l'innovation pour maintenir son rang et relever les défis d'une mobilité durable et performante, aussi bien dans notre pays qu'à l'international.
Lors de votre première audition devant notre commission, vous aviez identifié une série d'enjeux : la sécurité, la sûreté et la qualité du service ; la lutte contre la fraude ; le maintien d'un dialogue social de qualité ; le partenariat avec le Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif) et la coopération avec les autres acteurs concernés ; la préparation de l'entreprise aux appels d'offres à venir, notamment dans le cadre du Grand Paris ; l'utilisation des potentiels du numérique ; l'amélioration du bilan environnemental de l'entreprise, avec en particulier les questions de la qualité de l'air dans le réseau de métro, du renouvellement du parc de bus, de la gestion des déchets, de l'énergie et de la chaleur ; enfin, l'enjeu de l'accessibilité aux personnes handicapées.
Vous vous étiez alors engagée à revenir nous exposer vos projets plus en détail, une fois que vous auriez pris votre poste. Je vous en remercie, car cela nous permet de suivre les chantiers engagés.
Vous avez signé le 5 novembre dernier un nouveau contrat avec le Stif qui couvre la période 2016-2020 et prévoit 8,5 milliards d'euros d'investissements sur cinq ans. Pourriez-vous nous en dire plus sur son contenu ? Permettra-t-il un vrai progrès qualitatif pour les usagers ?
En début d'année, nous nous sommes intéressés de près à la sûreté du réseau et à la lutte contre la fraude, à l'occasion de l'examen de la proposition de loi de Gilles Savary, dont notre collègue Alain Fouché a été le rapporteur pour notre commission.
Comment avez-vous progressé dans ces deux domaines - sûreté et fraude ? La question de la sûreté revêt malheureusement une actualité particulière, avec la menace d'attentats et la question, importante à la RATP, de la lutte contre la radicalisation.
Vous avez annoncé il y a quelques jours que la RATP allait tester un bus électrique. Quelles sont vos ambitions dans ce domaine ? Comment allez-vous parvenir à l'objectif que vous vous êtes fixé de disposer d'un parc 100 % écologique en 2025 ?
Après votre propos liminaire, je ne doute pas que les sénateurs présents auront également de nombreuses questions à vous poser.