Intervention de Louis Nègre

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 22 juin 2016 à 9h30
Audition de Mme élisabeth Borne présidente-directrice générale de la ratp

Photo de Louis NègreLouis Nègre :

Je vous remercie pour cette présentation très exhaustive. La RATP est une grande et belle entreprise.

La Cour des Comptes dit, dans son rapport de 2016, que des améliorations peuvent être constatées depuis cinq ans, avec des ouvertures de lignes, de nouveaux trains, mais qu'il y a également des insuffisances manifestes en matière d'offre de services, de régularité, de vétusté. Certains caténaires sur le RER C ont plus de 90 ans. Le niveau d'insatisfaction des usagers reste par ailleurs élevé.

Ce tableau négatif est à comparer à des éléments positifs. Vous annoncez un investissement record qui vise à lutter contre ce niveau d'insatisfaction, avec 8,5 milliards d'euros, dont plus de la moitié en fonds propres, ce qui est remarquable. Je note avec intérêt que cet investissement se fera sans accroître la dette. Deuxième point positif : le climat social à la RATP. C'est très important dans une France qui aujourd'hui souffre.

Vous avez défini votre politique en évoquant l'excellence. Qui pourrait être contre cette orientation stratégique d'excellence, d'innovation et de développement durable ? Nous ferons le bilan dans un an.

Nous sommes face à un problème industriel majeur. La RATP sera une locomotive pour le déploiement de nouveaux bus électriques ou à gaz. Plusieurs centaines de véhicules électriques seront commandés tous les ans. J'apprécie que vous fassiez le tour de l'ensemble des constructeurs pour évaluer l'offre. Le bus Bolloré est en service depuis quelques jours et c'est une bonne chose. Comment pourrons-nous avoir une industrie française du bus électrique alors que les Chinois et les Espagnols ont pris beaucoup d'avance ? Quelle place comptez-vous laisser à la France dans ce domaine fondamental ?

Le problème de la qualité de l'air s'impose à nous. Le décret à paraître sur les faibles émissions est un décret controversé : il fixe des objectifs très élevés selon les opérateurs.

La fraude est un problème majeur en France : 500 millions d'euros s'évaporent chaque année. Vous avez évoqué les moyens mis en oeuvre pour lutter contre cela. Constatez-vous une chute de la fraude ? Peut-on évaluer l'impact des mesures mises en oeuvre ?

Vous avez enfin évoqué la création d'un code de bonne conduite entre opérateurs français à l'international. J'ai été choqué par ce qui s'est passé entre nos opérateurs nationaux aux États-Unis. Que pouvez-vous proposer pour que les Français cessent de s'opposer entre eux à l'étranger ?

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