Monsieur le président, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mesdames, messieurs les sénateurs, je tiens à vous remercier de votre implication en faveur ce texte et de vos convictions ; même M. Voguet ne demande qu’à être convaincu lors de la navette parlementaire.
La Haute Assemblée a travaillé avec sincérité et compétence, et je lui suis reconnaissant d’avoir permis cette avancée. En effet, je le dis avec beaucoup d’émotion, mon équipe, en partie réunie ici, réfléchit depuis neuf mois à la manière d’aider le plus possible les jeunes, dans un contexte difficile, par différents moyens, et le fait de favoriser l’engagement des jeunes a été considéré comme l’un de ces moyens.
Mesdames, messieurs les sénateurs, j’aimerais que vous mesuriez l’enjeu de ce texte. Vous le savez, voilà un an, le service civil s’étiolait ; on se demandait même si on allait trouver les quelques euros nécessaires pour qu’il ne soit pas réduit à néant. Aujourd'hui, il va, au contraire, prendre son élan, avec un budget prévu pour 2010 et les perspectives que vous avez tracées. Vous avez renversé la vapeur en reprenant une idée née voilà quatre ans qui était en train de mourir et en la faisant vivre et partager.
Le respect mutuel qui a présidé à nos débats pourrait servir de leçon de civisme aux personnes qui bénéficieront plus tard du service civique. Il sera important de leur expliquer comment ce projet est né et la manière dont la Haute Assemblée en a débattu.
J’ai été très attentif au souhait exprimé par tous les orateurs, sur l’ensemble des travées, que le service civique soit un moment de partage et assure un brassage. J’en prends l’engagement devant vous, il ne sera pas réservé à quelques privilégiés. Étendu à l’ensemble des jeunes, il sera le privilège de servir. Tel est notre objectif !
Nous ferons tout pour que la proposition de loi soit inscrite dès que possible à l’ordre du jour des travaux de l'Assemblée nationale. Même si tout ne dépend pas de nous, la force que vous avez déployée ce soir pour adopter ce texte le rend irrésistible. D’ailleurs, j’ai aperçu le député Bernard Lesterlin, qui assistait à nos débats dans les tribunes ; d’autres députés, de toute appartenance politique, sont, eux aussi, convaincus par ce dispositif.
Monsieur Collin, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, vous avez tout mis en œuvre pour bousculer le calendrier, organiser l’audition des personnes qui se sont jusqu’à présent impliquées dans ce domaine et engager le dialogue en un temps contraint. Votre travail a porté ses fruits.
Autrefois, on disait : « noblesse oblige ». Si nous créons le service civique, la nouvelle devise de dizaines, voire de centaines de milliers de jeunes qui s’engageront dans le service civique sera peut-être : « civisme oblige » ou « citoyenneté oblige » !