Avec cet amendement, nous souhaitons compléter l’article L. 1233-2 du code du travail, qui précise que le licenciement économique doit être justifié par une cause réelle et sérieuse.
Je profite du temps qui m’est accordé pour dire à notre collègue Nicole Bricq que je l’invite à venir en Isère pour rencontrer les salariés, comme je le fais régulièrement. §Je vous l’assure, il y a de très belles entreprises high-tech, comme les gens « branchés », à la mode, les appellent, mais celles-ci vivent quand même sous perfusion de subventions publiques, qu’elles proviennent de l’État, de la région, du département, de l’intercommunalité, voire de l’Europe.
Il y a sans doute un grand nombre de salariés, aussi, dans ces entreprises, mais il y a aussi beaucoup de plans de départs prétendument volontaires et bien des incertitudes sur le maintien de leurs activités, bien qu’elles vivent, je le répète, sous perfusion de subventions publiques.
À côté de ce secteur, il y a l’industrie traditionnelle. Dans mon département, l’Isère, ces activités faisaient sens. Savez-vous qu’Aristide Bergès, un ingénieur, a inventé la houille blanche ? Il se trouve que j’ai la chance de bien connaître ce procédé, car c’est dans ma commune qu’habitait cet inventeur, qui a déposé un brevet.
Schématiquement, la houille blanche, c’est la force de l’eau qui fait turbiner les machines. Dans nos entreprises, notamment les papeteries, le procédé était très présent. Dans la vallée de l’Isère, où je vis, il y avait, au pied de chaque colline, une entreprise qui fonctionnait grâce à ce turbinage inventé par Aristide Bergès. Si M. Savin était là, il pourrait parler de l’industrie traditionnelle des papeteries, puisque, sur sa commune, Domène, les usines ont fermé les unes après les autres.
Il n’y a plus d’industrie traditionnelle dans ma vallée, qu’il s’agisse de la papeterie, de la chimie ou de l’aluminium. Cette région a été saccagée en termes d’emploi, car, les unes après les autres, les entreprises ont fermé et ces salariés n’ont pas été embauchés par les entreprises high-tech, madame Bricq !