Je soutiens évidemment la position défendue par M. le rapporteur et Mme la secrétaire d’État.
J’irai cependant encore un peu plus loin. En effet, les apprentis ne dépendent pas tous de l’éducation nationale, madame la secrétaire d’État. Beaucoup d’entre eux font aussi leurs études dans des établissements qui ne relèvent pas de celle-ci.
En réalité, je verrai même un danger considérable à ce que l’apprentissage soit totalement rattaché à l’éducation nationale, car cette dernière était jusqu’à présent relativement réticente en la matière, même si elle a récemment évolué sur le sujet.
L’apprentissage n’est pas une idéologie §; il s’agit d’un moyen extraordinaire d’entrer dans la vie active avec des compétences et un certain dynamisme. L’apprentissage ne concerne pas que des jeunes peu diplômés. Aujourd’hui, certains jeunes deviennent ingénieurs par la voie de l’apprentissage. C’est quelque chose d’extrêmement important et positif !
Encore récemment, j’ai eu une discussion avec un enseignant qui se plaignait du fait que les apprentis n’apprenaient rien lorsqu’ils n’étaient pas en cours. Ce n’est pas vrai ! J’ai d’ailleurs trouvé ce propos méprisant à l’égard des maîtres d’apprentissage : ceux-ci enseignent énormément de choses aux jeunes, pas seulement sur le volet technique de la formation, mais également sur ce qu’est la vie. Cela s’apparente même parfois à de la philosophie !