En effet, le CNEFOP peut jouer le rôle que nous souhaitions voir exercer par cet observatoire. Contrairement à ce que certains laissent entendre, nous sommes nous aussi favorables à l’apprentissage, dès lors qu’il s’exerce dans de bonnes conditions.
Il est vraiment fondamental – j’espère que le CNEFOP et les CREFOP dans les régions pourront jouer ce rôle – d’entourer l’apprenti tout au long de sa formation.
Je viens d’entendre Mme Billon déclarer que le décalage entre les horaires de l’apprenti et de son maître d’apprentissage constituait une aberration. Heureusement que l’apprenti n’a pas les mêmes horaires que le maître d’apprentissage, ma chère collègue !
Le maître travaille selon une amplitude horaire beaucoup plus importante que celle que peut assumer un apprenti au cours de son immersion dans l’entreprise. Je vous rappelle qu’un apprenti peut être âgé de seize ou dix-sept ans ! À cet âge-là, on ne peut pas imposer à un jeune de supporter les conditions de travail qu’il aura à connaître lorsqu’il sera salarié à part entière §ou qu’il aura créé sa propre entreprise, puisqu’il aura sans doute l’opportunité de le faire ! Il faut respecter les conditions de vie des apprentis pendant leur période de formation.
Monsieur le rapporteur, vous affirmiez connaître les raisons de l’échec de l’apprentissage. Pour ma part, je pense que c’est malheureusement sur ce point que nous pourrions avoir un désaccord. Je crains en effet que nous n’arrivions pas à nous entendre sur la réalité de ces causes. C’était d’ailleurs le sens de notre amendement et de l’observatoire.
Cela étant, monsieur le rapporteur, madame la secrétaire d’État, je vais vous faire confiance : le CNEFOP jouera sans doute le rôle de l’observatoire.
Je regrette que l’on ne puisse pas aller au-delà du simple constat d’échec en matière d’apprentissage. Malgré cela, je retire mon amendement, madame la présidente.