Il y a effectivement beaucoup à faire, monsieur le rapporteur, pour redonner à la voie professionnelle ses lettres de noblesse !
Il faut tout d’abord s’interroger sur les mécanismes conduisant à l’échec scolaire, au cœur desquels se trouvent les déterminismes sociaux.
Ensuite, plutôt que de demander aux enseignants d’effectuer des stages en entreprise, il faut se préoccuper de leur formation professionnelle, celle que la droite a supprimée, souvenez-vous-en…
Il faut également, comme vient de le signaler M. Jean Desessard, s’intéresser à la question de l’orientation. Ce n’est pas par dogmatisme que nous nous opposons à une orientation et une fin de scolarité plus précoces, comme d’aucuns le proposent. Il nous semble simplement nécessaire de conserver suffisamment de temps pour que la remédiation soit possible.
À ce titre, la fin du baccalauréat professionnel en quatre ans est redoutable pour les élèves les plus en difficulté, précisément parce que le délai raccourci ne permet plus cette remédiation. Dès lors, ces élèves se trouvent en grande peine lorsqu’ils parviennent au niveau du BTS et, in fine, la poursuite des études leur apporte souvent de la déception.
Il faut prendre le temps, mes chers collègues ; il faut du temps !