Plutôt que d’élargir les possibilités de faire travailler les apprentis la nuit, mieux vaut s’en tenir au régime actuel, lequel n’autorise le travail de nuit que dans des cas extrêmement restreints et après accord de l’inspection du travail.
Dans son édition d’hier, le journal Le Monde a publié une étude de l’ANSES consacrée aux dégâts sanitaires du travail de nuit. Nous aurons l’occasion d’en parler de nouveau en examinant l’article 44, relatif à la médecine du travail.
Dans le même esprit, nous proposons d’aller plus loin que la législation actuelle en interdisant totalement le travail des apprentis de moins de dix-huit ans durant les jours fériés.
Actuellement, les salariés mineurs sont les seuls à bénéficier automatiquement d’un jour chômé pour chaque jour férié. De plus, interdiction leur est faite de travailler les jours fériés légaux, sauf dans certains secteurs pour lesquels les caractéristiques particulières de l’activité le justifient. Il s’agit notamment de l’hôtellerie, de la restauration, de la boulangerie et des spectacles.
À nos yeux, il convient d’étendre cette interdiction à ces divers secteurs et, ainsi, de la généraliser !