Le rapprochement des lycées professionnels et des CFA est selon moi un objectif à atteindre. Néanmoins, cette question ne fait pas l’unanimité parmi les professionnels de la formation initiale. Si les diplômes préparés peuvent être les mêmes, les pédagogies diffèrent encore, tout comme le statut de l’élève, ou encore le financement des formations. C’est une difficulté de taille.
Cet amendement est, à mes yeux, un amendement d’appel ; un tel rapprochement ne peut être décidé d’un claquement de doigts. Il faut bien en mesurer les conséquences : en particulier, si tous les élèves des lycées professionnels deviennent des apprentis, trouverons-nous les entreprises pour les former ?
La déclaration d’intention que représente cet amendement fixe un axe de progression. La commission s’en remet donc à la sagesse du Sénat. Néanmoins, cette sagesse est plutôt négative : il serait préférable, à mon sens, que les auteurs de cet amendement le retirent au profit d’un futur travail sur ce sujet. En effet, il me semblerait compliqué d’effectuer un tel rapprochement sans modifier le code de l’éducation. Des partenariats locaux sont possibles, mais un rapprochement organisé dans la loi mérite un travail de rédaction plus approfondi.