Si ! Des apprentis restent sur les chantiers et travaillent aux côtés de leurs employeurs. Vous faites donc en sorte que la loi permette à ces entrepreneurs, qui font déjà travailler des apprentis en dehors de tout cadre légal, de ne plus être hors-la-loi !
Par ailleurs, monsieur le rapporteur, vous n’êtes pas le seul avoir commencé à travailler jeune. Pour ma part, j’ai commencé avant dix-huit ans. À l’époque, les gens de mon âge n’avaient pas le droit de travailler au-delà de l’horaire légal. Évidemment, je n’avais pas le permis de conduire et, comme l’entreprise exerçait son activité au-delà des heures légales – c’était ainsi dans cette époque ancienne –, j’étais conduite par une collègue et, à la fin de ma journée, j’attendais qu’elle ait terminé. Alors oui, je disposais d’un peu de temps libre ; par chance, je ne fumais pas, j’avais d’autres occupations.
Les jeunes d’aujourd’hui pourront faire autre chose que fumer. Pourquoi, sous prétexte que certains apprentis travaillent déjà dix heures, voulez-vous inscrire une telle pratique dans la loi ?
De surcroît, les apprentis peuvent se déplacer par leurs propres moyens, même s’ils sont mineurs : ils peuvent rentrer en scooter.
Il est par conséquent tout à fait possible que la loi actuellement en vigueur soit respectée. Cessez donc de répéter qu’il faut s’adapter à la société : vous voulez adapter la société à votre vision, une vision utilitariste. Il faudra bien à un moment que cela s’arrête tout de même !