Monsieur le rapporteur, à aucun moment, en pensée ou en parole, je n’ai mis en doute vos pratiques professionnelles. D’ailleurs, ce n’est pas le problème.
On ne fait pas une loi en se fondant sur les bons sentiments et sur la confiance. La loi s’adresse à tous. Or nous savons pertinemment que la loi peut être détournée par n’importe qui, les salariés comme les employeurs, en l’occurrence. Nous avons donc besoin d’élaborer un texte qui garantisse à tous la même protection.
Les expériences que nous avons vécues sont justes et enrichissantes pour le débat, mais elles sont toutes différentes. En tant qu’orthophoniste, j’ai croisé au cours de ma carrière professionnelle des apprentis dont le patron n’était pas bienveillant ; pour d’autres, c’était l’inverse.
Nous n’avons pas à tenir compte de ces points de vue. Nous devons rédiger la loi de telle sorte que les jeunes soient le mieux formés possible et qu’elle offre la meilleure garantie. C’est ce que nous essayons de faire, malgré la fatigue, en prévoyant les meilleures protections. C’est le sens de nos amendements.