Cet article a été inséré dans le projet de loi par la commission. Il résulte de l’adoption de deux amendements identiques présentés par Jean-Claude Carle et Gérard Collomb.
La plus ancienne des écoles de production est située dans une banlieue lyonnaise sensible, à Vaulx-en-Velin. Pour mémoire, car vous avez droit à une information complète, mes chers collègues, je rappelle quel est le statut de ces écoles.
Il s’agit d’établissements privés d’enseignement technique à but non lucratif formant des jeunes dès l’âge de quinze ans. Leur formation est sanctionnée par des diplômes de l’éducation nationale – CAP ou baccalauréat professionnel – ou par des certifications inscrites au répertoire national des certifications professionnelles.
Il s’agit d’un modèle original et responsabilisant qui a fait ses preuves et qui obtient de bons taux de réussite – c’est ce qui intéresse la Haute Assemblée. Ainsi le taux de réussite au CAP et au baccalauréat professionnel est-il de 80 %. Par ailleurs, ces écoles enregistrent 73 % de mentions au baccalauréat et 45 % des jeunes qui en sortent poursuivent leurs études. C’est là un exemple intéressant de raccrochage scolaire. Quant à ceux qui ne poursuivent pas leurs études, leur taux d’insertion professionnelle est voisin de 100 %. Enfin, 10 % de ces élèves créent une entreprise. Selon moi, il n’y a pas photo !
Un tel modèle de réussite doit être pérennisé. Notre objectif, en reconnaissant ces écoles, est de permettre ensuite une éventuelle contractualisation avec l’éducation nationale. N’est-il pas question de rapprocher tous nos systèmes éducatifs ? Quand un modèle est bon, il ne faut pas le laisser en situation d’incertitude économique. Dans des banlieues sensibles comme Vaulx-en-Velin, ces écoles sont des fleurons. Mme El Khomri a d’ailleurs visité celle qui est située dans cette banlieue en même temps que l’établissement pour l’insertion dans l’emploi, l’EPIDE, de Meyzieu, visite à l’occasion de laquelle j’avais fait sa connaissance. Tout le monde reconnaît que ces écoles sont des lieux de réussite pour les jeunes. Il faut par conséquent les soutenir.
Telles sont les raisons pour lesquelles la commission émet un avis défavorable sur cet amendement.