Je fais partie des élus qui souffrent du syndrome du nuage gris : ayant subi plusieurs inondations, je passe mon temps à scruter les cieux ! De fait, ma commune est inondée en moyenne tous les quatre ans depuis le 16ème siècle. Mais au 21ème siècle, ses habitants ne s'en accommodent plus. Nous sommes tombés dans l'excès de prudence : au moindre risque, une alerte. Dans quatre cas sur cinq, il ne s'agit que d'une pluie banale. Et, dans le cinquième, il peut y avoir des torrents de boue... Je sais bien qu'il est très difficile de localiser précisément une alerte. Mais la conséquence de leur multiplication est que les conseillers municipaux n'y prêtent plus vraiment attention.
J'ai été le champion de France des catastrophes naturelles. Quand l'état de catastrophe naturelle est déclaré pour une commune, une maison ayant subi les mêmes dommages mais située en dehors de son territoire n'en bénéficie pas. Anormal !