Le premier PLU du Pas de Calais a été fait pour ma commune, et j'ai essayé d'y introduire la vulnérabilité. J'ai constaté qu'elle faisait immédiatement baisser les prix du foncier et de l'immobilier. C'est donc une notion à manier avec prudence... La culture du risque, pourquoi pas ? C'est l'activité humaine qui est bien souvent responsable, surtout pour les inondations. Aux communes d'agir : il faut modifier les PLU, faire la chasse aux permis de construire de complaisance, bref, être raisonnable !
Les services de l'État nous cherchent parfois des poux dans la tête ! Ainsi, j'ai voulu installer une pompe pour assécher un marais. L'eau aurait été versée dans un canal, qui aboutissait à la mer. On me l'a refusé, car l'État me soupçonnait de vouloir rendre la zone constructible - alors que c'était impossible. L'autre raison était que je risquais de tuer des anguilles. Je crains que ce type d'argument ne passe pas dans la population ! Après la première inondation que j'ai vécue comme maire, en 1997, j'ai demandé à l'État de faire un plan de prévention du risque inondation (PPRI), pour que les responsabilités soient partagées. Il l'a accepté. Nous sommes en 2016, et j'attends toujours.
Enfin lorsqu'une commune réalise d'importants travaux et que les inondations et autres catastrophes diminuent, pourquoi ne toucherait-elle pas un bonus ? J'ai investi plusieurs centaines de milliers d'euros, avec l'aide du département, de la région et de l'État, et depuis six ou sept ans nous n'avons plus d'inondations. Un rabais sur la prime d'assurance ne serait pas injustifié !