Je rappelle que le montant de 2 millions d’euros a été fixé en 2014 et que de nouvelles modalités de calcul de l’amende susceptible d’être prononcée à l’encontre d’une entreprise dépassant sciemment les délais de paiement autorisés ont été instituées à l’occasion du vote de la loi, dite Macron, du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques. Je pense, notamment, à l’introduction d’une amende au montant proportionné au chiffre d’affaires, ce qui constitue une arme redoutable.
Mais il semble, à ce jour, qu’aucune peine n’ait été prononcée dans le cadre du nouveau dispositif. Évidemment, la commission des affaires économiques souhaite que les acteurs adoptant, sciemment, une attitude prédatrice à l’égard de leurs cocontractants soient justement sanctionnés. Elle a néanmoins considéré que la palette de sanctions existantes était suffisante et qu’il était prématuré, moins d’un an après sa dernière modification, de changer une nouvelle fois le dispositif.
Appliquons déjà les mesures votées voilà un an, avant d’envisager de modifier la loi ! L’avis est défavorable.