En 2012, le deuxième mandat de Mme Guillou arrivait à son terme, et ne pouvait être renouvelé. Un certain nombre de personnes ont sollicité informellement mon intérêt - ma passion pour l'Inra ne date pas d'hier : elle a au moins 25 ans. Je ne suis pas paranoïaque mais cette campagne de communication a largement été orientée pour faire croire à un pacte secret ou à je ne sais quelle « grande manipulation » ; cela me touche, mais c'est faux ! À l'époque, la ministre de la recherche, Mme Fioraso, a fait savoir que je pourrais être candidat ; j'en ai été surpris. Oui, cette maison m'attire et m'impressionne. Oui, j'en ai parlé au ministre de l'agriculture. Mais j'étais directeur de cabinet depuis deux mois seulement, et j'avais constitué une équipe pour déployer une politique.
Nous avons cherché, avec la présidente sortante, d'autres candidats. C'est ainsi que j'ai rencontré François Houllier. À l'époque, il n'y avait pas de procédure d'appel à candidatures, qui a été créée par la loi sur la recherche. J'ai proposé la candidature de François Houllier au ministre de l'agriculture, et il a rencontré le directeur de cabinet de la ministre de la recherche. C'était un très bon candidat, qui a été auditionné en vertu de l'article 13 de la Constitution. En 2012, je me posais la question, mais je n'y suis pas allé. Quid de 2016 ? Je ne puis nier que je voulais essayer, en 2016, de retenter ma chance, ce serait mentir : je suis le plus ancien directeur de cabinet du Gouvernement encore en place, avec celui du ministre de la défense. Comment imaginer alors que je serais encore à ma place en 2016 ? Je n'en avais aucune idée, mais j'envisageais, si je le pouvais, de faire valoir ma candidature. Rien de plus.